Des racines dans le ciel

Il y a vingt ans, le Neuchâtelois Valéry Gonin traversait une terrible épreuve, deux morts violentes dans sa famille. En 2017, ce pasteur évangélique publiait le récit de ce drame et de sa propre résilience. Un livre rapidement devenu best-seller. Le «Drame des Ponts», comme a été qualifiée cette nuit fatidique, avait en effet défrayé la chronique à l’époque.

Des racines dans le ciel

« Pardonner et se reconstruire après un drame familial »

3500 exemplaires vendus

CHF 15.- 13.- (action de Noël)

Nuit cauchemardesque

Ce soir du 4 juin 1998, au retour d’une réunion d’Eglise où il a témoigné de sa récente conversion, Valéry Gonin est sur le point de vivre la pire nuit de sa vie. Lorsqu’il dit au revoir à sa maman avant d’aller dormir, le jeune homme de dix-neuf ans ne se doute pas que c’est la dernière fois qu’il lui parle. Peu de temps après, il est réveillé par des coups de feu et les cris épouvantés de sa mère appelant Jésus. L’adolescent se précipite dans la buanderie, où il trouve son frère dans une mare de sang. En attendant l’arrivée des secours, il croit entendre d’autres coups de feu à l’extérieur et craint le pire. A l’hôpital, où son frère est opéré, des agents annoncent au jeune homme et à son frère aîné que le corps sans vie de leur mère a été retrouvé. Plus tard, la police retrouvera celui du père dans les marais de la région: il s’est donné la mort. La cause de sa folie meurtrière? Le rejet de sa femme, qui avait engagé une procédure de divorce.

Un livre pour donner de l'espoir

«Non, ce drame ne me hante pas», confie d’une voix paisible celui qui a su pardonner et se reconstruire après ce choc. Dans son livre «Des racines dans le ciel; se reconstruire après un drame familial», Valéry relate cette nuit d’horreur, mais il y explique surtout le contexte dans lequel ce drame s’est noué, sur des années et surtout, comment il a réussi à aller de l’avant. S’il a couché tout ça sur papier, ce n’est pas dans une perspective de thérapie personnelle. Mais pour délivrer un message d’espoir à tous ceux qui passent par des zones de turbulences. «Plusieurs personnes vivent dans un contexte familial proche de celui qui était le mien. j’avais envie de leur dire qu’il est possible de rebondir », explique Valéry Gonin.

Le terreau d’un drame

Son contexte à lui, c’était celui d’une famille plombée par un père dépressif et colérique, croulant sous les responsabilités à l’usine. A la maison, «il fait régner un climat de terreur», écrit Valéry Gonin. Et puis, il y a l’aspect religieux. La famille fréquente un milieu rigoriste à l’extrême, coupé du monde et des autres chrétiens. Dans cette assemblée de frères, femmes et hommes s’assoient chacun d’un côté pour célébrer le culte. Et personne ne fait part de ses problèmes, de couple ou d’autre chose, au risque d’être exclu. Le silence prime. Son père Francis est là, homme de bien en apparence, un pilier de la communauté. Il est rude, renfermé, violent mais qu’importe! C’est un homme courageux, travailleur, qui nourrit la tablée.  «L’intégrisme et renfermement dans lequel nous vivions ont été des facteurs aggravants. Cela a été le terreau dans lequel la graine du drame a malheureusement pu germer», explique, critique, Valéry Gonin.

Dieu comme un père

Le drame aurait pu l’anéantir. Mais Valéry Gonin s’en est sorti. «Grâce à une rencontre véritable avec Dieu et non plus seulement d’une éducation ou d’un enseignement religieux, au fait d’avoir été entouré, d’avoir pardonné et d’avoir compris mon histoire», résume-t-il rétrospectivement. Cette rencontre personnelle intervient une année avant le meurtre de son père, au travers de deux épisodes. «Cette année-là, j’ai non seulement compris que Dieu était réel et non pas le Grincheux d’en Haut comme je le percevais jusqu’alors, mais j’ai aussi expérimenté qu’il était présent à mes côtés comme un père.»

Une fuite pour rien

Après le drame, Valéry Gonin s’est posé des questions, sur le fait que Dieu est le maître du monde mais qu’il permet des tragédies comme celles qui a frappé sa famille. Certaines de ses interrogations n’ont d’ailleurs pas trouvé de réponse. Mais enraciné dans la foi, il n’a jamais remis en doute la bonté de Dieu à son égard.

Dans les mois qui ont suivi, Valéry Gonin penset avoir surmonté le traumatisme: il est bien entouré, a un métier en poche et se projette dans l’avenir. Désireux de suivre une formation de disciple, il opte pour une école de formation de disciples au Canada. Mais une fois arrivé sur place, loin de ses repères, Valéry Gonin passe par une décompensation profonde et doit revenir au pays en catastrophe. Là, il prend conscience de son réel état intérieur: insécurité, blocage émotionnel et absence d’identité se bousculent en lui.

Le choix du pardon

Le Neuchâtelois se retrouve alors face à ce choix: continuer de vivre avec son lourd passé fait de rejets, de souffrances et de blessures, ou entamer un chemin de pardon. Il a opté pour la deuxième option. «J’ai mis sur des listes tout le mal qu’on m’avait fait et celui que j’avais commis, puis j’ai décidé de passer à autre chose.» il imaginait que ça prendrait quelques jours. Ça a duré plusieurs mois. «Ça a été intense, avec des moments de colère et de haine. Mais j’ai choisi de me détacher de ce boulet et de tout remettre à Dieu. Mon père a tué ma mère, ce n’est ni juste ni excusable. Mais je lui pardonne.»

Le Neuchâtelois a aussi pu surmonter l’épreuve grâce à l’aide de proches, en l’occurrence du couple pastoral chez lequel il a débarqué après les événements. «Ces gens m’ont accueilli de manière inconditionnelle. ils m’ont pris tel que j’étais. Et puis, ils s’aimaient. Cela a été très guérissant pour moi.» 

Recoller le puzzle

Au fil des pages, on apprend à connaître Valéry Gonin à travers ses parents. De son papa, il a hérité son amour de la forêt et des champignons. Avant de devenir pasteur, il a travaillé pendant dix ans comme forestier-bûcheron dans les forêts du Jura neuchâtelois. De sa maman, il a «le côté relationnel et plein de vie. Comme elle, je parle toujours», observe-t-il en souriant. Valéry Gonin a aussi eu besoin de comprendre son histoire familiale, de savoir qui étaient ses aïeuls, de connaître leurs qualités et leurs défauts. «il y avait un immense tabou à ce sujet. On m’avait appris qu’en cas de conflit avec quelqu’un, il fallait couper les ponts. J’ai grandi avec ce modèle, sans connaître grand-chose de mes grands-parents.» Cette démarche lui aura permis de recoller en partie les pièces du puzzle. «Dans mon histoire, j’ai compris que je suis le produit de ceux qui m’ont précédé. Mais, grâce notamment au pardon, j’ai le privilège de m’affermir dans le bon et de rejeter le mauvais.» 

Rectifier ce qui n’a pas été compris

Même si son livre est tout sauf un règlement de comptes, il tenait toutefois à rectifier également ce qui avait pu être mal compris de ce drame fortement médiatisé, au village et dans les environ. Davantage de personnes ont en effet assisté aux funérailles de son père qu’à celles de sa mère. «Dans l’histoire, c’était la méchante femme qui avait chassé son mari de la maison. J’en ai voulu aux gens pour cela», dit-il. «Il a fallu du temps, mais j’ai réussi à pardonner à mon père et j’arrive à parler de lui avec décence.»

Des relations restaurées

Jusqu’à dernièrement, Valéry Gonin était pasteur à Fleurier. Une communauté d’environ 80 personnes. Pas de temple mais une salle toute simple, «parce que pour les évangéliques ce n’est pas le plus important». L’écriture de ce livre l’a libéré. Il est retourné voir la maison de son enfance. Il est allé sur la tombe du père avec ses enfants. Il jouit d’une proche relations avec ses deux frères. 

«Notre histoire de famille aurait mieux tourné dans un milieu plus ouvert, affirme Valéry Gonin en conclusion. «Du moment où on nous voyait à la réunion, tout roulait aux yeux de notre entourage; alors que derrière cette apparence, une tragédie se préparait. Papa aurait été dénoncé plus tôt. Maman n’aurait pas eu à faire bonne figure si longtemps…»  Dans son histoire, le repli sur soi concernait le domaine religieux. Mais il peut aussi concerner d’autres milieux.

David, Valéry, les Apprentis

« Comment Dieu nous a formés »

400 exemplaires écoulés

CHF 17.- 13.- (action de Noël)

Ce livre a été écrit dans le but d’aider les jeunes à atteindre leur appel, de passer de la vision à la concrétisation. Pour ce faire, l’auteur raconte sa propre progression et celle du roi David. Deux histoires en parallèle faites de flashes successifs, deux cheminements qui se croisent, s’éloignent, se recroisent.

Les parallèles de l’histoire de vie de Valéry et de David m’ont rapproché et de l’un et de l’autre. Je vis le parcours de David comme si j’y étais. J’aime ce style d’écriture.

La vie de Valéry a en effet des ressemblances avec celle de David. Et ma vie à moi? Elle était jusqu’à présent aussi pleines d’embûches ; pas aussi dramatiques que celle de Valéry. Heureusement.

Des promesses m’ont été données il y a bien longtemps. Mais des circonstances, des personnes, sont venues entraver la marche vers ces promesses. Est-ce pour me mettre des bâtons entre les roues ou est-ce le Seigneur qui me forme?

J’ai le choix entre me lamenter, m’arrêter, ou de continuer avec confiance ma marche avec le Seigneur, comme David et Valéry. Merci pour cet encouragement à travers ce livre!

Johana

Quelle fraicheur et quelle profondeur dans la découverte de l’apprentissage de vie de Valéry et de David. Deux hommes désirant suivre Dieu de tout leur coeur et qui se laissent transformer au fil des expériences.

La (re)découverte de certains aspects de la vie de David est interpellante et m’a encouragée dans la suite de mon vécu à moi. De lire tellement de parallèles entre David et Valéry est boostant pour l’accompagnement de tellement de jeunes.

Ce livre est une source d’encouragement pour discerner ce que Dieu fait dans nos vies et l’appel qu’il a pour nous et que nous découvrons au fil des apprentissages de nos vies. Bonne lecture à tous et bons apprentissages de vie…

Fabienne Sollberger

Enseignante et co-fondatrice du ministère Familles de Foi

Ce livre bien écrit et facile à lire mélange avec bonheur témoignage et perspective biblique. Nul doute qu’il sera très utile pour la nouvelle génération de leaders, mais pas seulement… Pour celles et ceux d’entre-nous qui ont déjà quelques kilomètres au compteur le livre de Valéry permet une relecture de son propre parcours et aide à ne pas passer à côté de notre rôle d’encourageur et d’accompagnant pour la nouvelle génération.

Franck

ACTION DE NOËL 2019

Sur simple demande, nous nous ferons un plaisir de vous faire parvenir l’un au l’autre livre pour CHF 13.-/livre + frais de ports
ou le duo de livres « Des racines dans le ciel » + « David, Valéry, les apprentis » pour CHF 25.- + frais de ports
Merci de remplir le formulaire de contact en cliquant sur le lien ci-dessous. Nous nous ferons un plaisir de vous lire !

Teaser - David, Valéry, les apprentis / Emission "Livre-toi" avec Yves Matthey

Voir la bande-annonceVoir l'émission "Livre-toi"

On a parlé de nous

Radio, presse, TV… la sortie du livre « Des Racines dans le Ciel » n’a pas laissé indifférent.

Canal Alpha - Ma foi c'est comme ça

20 octobre 2017
Voir l'émission

RTS - Premier rendez-vous

31 janvier 2018
Ecouter l'émission

RTN - Format A3

23 octobre 2017
Ecouter l'émission

Dieu TV - Ciel mon info

2 novembre 2017
Ecouter l'émission

Restons en contact

Suivez nous sur Facebook et Instagram